L’expérience start-up : un atout sur le marché du travail

EXPÉRIENCE START-UP

Attirés par la démarche entrepreneuriale, les jeunes diplômés des Hautes Ecoles choisissent souvent de créer ou de rejoindre une start-up comme première expérience professionnelle. A noter que l’expérience start-up attire également des employés d’entités établies en quête d’un environnement professionnel plus dynamique, moins cloisonné, leur permettant de voir le résultat de leurs actions et d’influencer la stratégie de l’entreprise.

PROUESSES TECHNIQUES ET COMMERCIALES

Très rapidement, ces personnes sont confrontées alors à la dure réalité de cet environnement de travail particulièrement exigeant et formateur. Dans un contexte d’incertitude constante, avec des ressources limitées et dans des délais courts, ces entrepreneurs sont appelés à réaliser des prouesses techniques et commerciales, sans possibilité de s’appuyer sur le savoir-faire, le soutien, les ressources et la réputation d’une PME ou d’une multinationale établie.

ACQUISITION RAPIDE DE COMPÉTENCES NON-TECHNIQUES

Au travers de ces diverses expériences, les jeunes ingénieurs acquièrent effectivement des compétences professionnelles, managériales, commerciales, économiques et juridiques, qui viennent compléter avantageusement leur formation professionnelle. L’expertise et l’expérience de ces « start-upers » représentent ensuite des atouts précieux pour des entreprises établies cherchant à renforcer ou à renouveler leurs ressources internes pour améliorer leur capacité d’innovation et, in fine, leur compétitivité.

METTRE EN AVANT SES COMPÉTENCES TRANSVERSALES

Lorsque son parcours entrepreneurial s’achève, le « start-uper » à la recherche d’un emploi stable dans une société innovante, doit alors veiller, lors du processus de recrutement, à mettre en avant les compétences transversales acquises lors de son parcours entrepreneurial, telles que sa capacité à capter les tendances du marché, à gérer et à concrétiser des projets d’innovation, à s’appuyer sur les ressources de l’écosystème d’innovation suisse, à établir des partenariats techniques et commerciaux internationaux, à cofinancer des développements par l’intermédiaire de projets Innosuisse et européens, à commercialiser des solutions et des produits innovants …

DONNER UNE AUTONOMIE SUFFISANTE

De leur côté, les entreprises qui engagent de telles ressources, devraient être prêtes à adapter leur organisation ou leurs méthodes de travail afin de donner une autonomie suffisante au futur collaborateur afin qu’il puisse s’épanouir dans son nouveau poste et contribuer rapidement aux projets d’innovation de l’entreprise, en apportant sa créativité et son savoir-faire. L’intégration du « start-uper » chez son nouvel employeur sera facilitée grâce à sa compréhension intime des enjeux opérationnels et stratégiques des entreprises innovantes.

Jacques Laurent
Managing Partner